Les makhila Ainciart Bergara au Musée Basque de Bayonne

9 avril 2013

Les makhila Ainciart Bergara au Musée Basque de Bayonne
Les makhila Ainciart Bergara au Musée Basque de Bayonne (1)

On peut admirer aujourd’hui au premier étage du Musée Basque de Bayonne, dans l’espace consacré aux costumes, la vitrine dans laquelle sont exposés les makhila offerts par Jean Ainciart à l’occasion de la création du Musée en 1924.

Voici ce qu’écrit Daranatz en 1924  : « Au Musée Basque on peut admirer un bel ensemble de la fabrication du makhila, très intéressant à tous points de vue. Au centre un assortiment curieux provenant de 3 générations de la même famille, Gratien Ainciart, Antoine Ainciart et Jean. Jean Ainciart est un véritable maitre dans son art. Il faut comparer leurs œuvres».

Et ce qu’écrit Philippe Veyrin en 1943  : « La création du makhila doit beaucoup à une lignée d’artisans, les Ainciart, fabricants de quenouille à Larressore.  À travers les œuvres de Gratien, Antoine et Jean Ainciart, on peut suivre jusqu’à nos jours, au Musée Basque, la mise au point progressive des proportions du makhila, l’importance croissante des ses éléments décoratifs. Ces derniers sont de deux sortes: d’abord les  rainures sinueuses pratiquées sur la tige de néflier encore sur pied, et qui, en se cicatrisant, produisent ce bel aspect volontairement noueux. Ensuite, les fines ciselures qui recouvrent les trois douilles de laiton encerclant la poignée… ».

En dessous de la même vitrine on peut voir aussi les pièces et outils employés pour la fabrication du makhila. Il s’agit aussi d’un don de Jean Ainciart. Dans la vitrine à angle droit de la précédente, on peut aussi voir l’établi offert avec quelques outils.

 

En 1931 est diffusé un documentaire de plus de 50 minutes « Au Pays des Basques » de la même inspiration que le livre de Gaëtan Bernoville qui porte d’ailleurs comme titre « Le Pays des Basques ». Il s’agit d’une diffusion de la société Gaumont-Franco-Film-Aubert.

Les makhila Ainciart Bergara au Musée Basque de Bayonne (2)Ce film en noir et blanc est présenté comme une évocation poétique du Pays Basque réalisée par Maurice Champreux avec les vues et sons de Jean Faugère.

Ce film est présenté au Musée Basque de Bayonne dans l’amphithéatre. Il restitue de manière esthétique et réaliste la vie quotidienne du pays: chorale, chants basques en arrière-fond, activités des pêcheurs, vie pastorale, montagnes et vautours, un village vu d’en haut, la fabrication des espadrilles, un fandango, Fontarrabie, San Sebastian, Orio, la contrebande la mort et les ruches, la pelote (chistera), Mauléon et la pastorale, l’émigration aux USA.

 

Une séquence est titrée: « La fabrication de la canne basque ou makila est oeuvre de longue haleine ».
Elle présente successivement à l’atelier de Larressore:
– Jean Bergara marquant les tiges de néflier;
– Jean Ainciart, son beau-père, travaillant le bas du makhila;
– Marie-Jeanne Bergara tressant le cuir;
– et un marcheur avec son makila.

Deux affiches de ce documentaire sont connues qui montrent deux visages très différents du Pays Basque. La comparaison en est très intéressante. L’une est signée IBernoville (Inigo Bernoville probablement), l’autre Roland Coudon.

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