Pierre Harispe, philosophe, sociologue et poète, professeur puis journaliste, donne au makila un rôle important dans son roman de moeurs intitulé Ainhoa et publié en 1893. En particulier dans le chapitre consacré au jeu de Paume et au légendaire pilotari Perkain.
Le makila est tout d’abord un attribut du Basque: » sorte de bâton que les basques portent pendus à leur poignet et qui est fait avec une branche solide de néflier » ou encore « armé de son makila, la veste sur l’épaule, et son béret bleu un peu sur l’oreille gauche, il court à travers les montagnes ».
Mais le makila est aussi une arme : » armés de makilas « , en jouant de son makila sur la tête des soldats chargés de l’arrêter », « tous font irruption sur la place, brandissant leur makila », » coups de makila sur le dos « , » les coups de makila pleuvent sur ces misérables « .
Et aussi cette envolée de la page 372 : » On chante, on fait le coup de feu ou pour mieux le coup de makila. Mille poitrines et autant de makila lui servent de rempart, deux mille font bonne garde autour de ses flancs, et trois mille protègent ses derrières ».
Pierre Harispe. Ainhoa, 1893. Réédition Lacour, 2002. 436 pages.