Vu dans le journal Le Monde du 17 juillet 1945 : ” L’actualité photographique nous a représenté ces jours derniers M. Churchill se promenant sur la côte basque le makhila en main “.
Du 7 au 15 juillet 1945, le premier ministre de Grande Bretagne séjourne au Pays Basque à l’invitation du Général canadien Brutinel, propriétaire de la grande maison de Bordaberry à Hendaye. ” Monsieur Churchill “, est en vacances disent les journaux, va à la plage, visite Ascain en bateau sur la Nivelle, peint une aquarelle (La maison sur la Nivelle), est acclamé à St Jean de Luz.
Le 12 juillet grande réception à Bordaberry : les danseurs d’Olaeta (Oldarra) se produisent devant celui qui est encore premier ministre. C’est au tour ensuite des pilotaris comme Jean Urruty et son fils en démonstration au grand chistera mais battus, puis Harambillet, Sein, Aguer et Garmendia à main nue.
“A Bordaberry, l’Eskual-Herria fait la conquête de Monsieur Churchill” écrit le Journal de Biarritz et de la Côte Basque. Les danseurs sont allés incliner leur drapeau devant le ministre; “celui-ci salue largement et, appuyé sur son makila, se lève pour prononcer une courte allocution”.
Le 14 juillet, Churchill assiste à la fête populaire à Hendaye : parties de pelote, fandangos et toro de fuego. Les journaux de l’époque et Charles Bergara n’ont pas gardé mémoire de qui a offert ce makila et quel jour ce cadeau lui a été fait.
Le médecin personnel de Churchill, Lord Moran, indique dans le livre tiré de ses notes que les maires de Biarritz et St Jean de Luz ont fait quelques cadeaux à l’illustre premier ministre dont un walking-stick. Une vidéo de Criticalpast permet de voir Winston Churchill dans les tribunes puis les quittant makila en main.
Sa petite fille Celia Sandys donne une indication du cadeau qui lui a été fait: “a sword stick the top of which bore the words Je suis le terreur de mes ennemis“. Il s’agit d’une devise courante dans ces années de guerre, la traduction de: Etsaien beldurra naiz.
Le dimanche 15 juillet, Churchill regagne Bordeaux par la route puis s’envole pour Postdam. Il apprendra dans les jours suivants que les élections ne lui ont pas été favorables.