En 1926, Hachette confie à Pierre Lamare la tâche de rédiger le Guide Bleu illustré du Pays Basque. Le résultat tient en un peu plus de 300 pages denses et concises.
La préface du directeur des Guides Bleus précise : « En dehors de ses paysages où s’allient harmonieusement la mer et la montagne, le Pays Basque a pour le touriste des attraits si particuliers par ses caractères ethnographiques, par son architecture et ses monuments, par ses sports nationaux, que nous avons jugé utile de lui consacrer un volume spécial de notre série illustrée ». Lamare fait alors appel à des connaisseurs du pays comme Nogaret, Colas, Ramiro Arrue ou Camille Jullian.
Le makila Ainciart ne lui échappe pas que ce soit à Bayonne ou dans la vallée de la Nive. Au Musée Basque à Bayonne il conseille d’aller voir le makila démonté offert par le fabricant le plus réputé du Labourd, Ainciart de Larressore. Au chapitre de la Nive, il écrit: « C’est à Larressore que se trouve la principale fabrique de vrais makilas en bois de néflier ».
Dans sa description du costume des Basques, voici ses quelques mots : » Il nous reste à décrire la jolie canne basque en bois de néflier qu’on nomme makila (ou makhila). La tige de néflier (mizpira) porte de fines ornementations incisées sur la plante même en voie de croissance. La cicatrisation des entailles provoque la formation d’un bourrelet, de sorte qu’au bout de quelque temps, les ornementations apparaissent en relief « .
Et plus loin : » Les makilas ainsi fabriqués, qui sont les seuls véritables, possèdent une extrême souplesse et se font remarquer par leur parfaire élégance. C’est grâce à ces qualités qu’on peut les distinguer des faux makilas dont on inonde depuis quelque temps le pays basque « .
Comme disait Marie-Jeanne Ainciart, méfiez-vous des imitations.