Le makhila de Jean-Martin Hiribarren (1853)

1 novembre 2017

Le makhila de Jean-Martin Hiribarren (1853)
Le makhila de Jean-Martin Hiribarren 1853
Curé, poète, auteur d’une grammaire, d’un lexique et d’un dictionnaire Basque-Français, Jean-Martin de Hiribarren fut aussi l’auteur d’une histoire de l’Empire et de nombreux sermons.
Originaire d’Ascain, il fut curé de Bardos pendant 26 ans, à partir de 1839 et a exercé toute sa vie dans la province basque du Labourd. Poète prolixe, il livra en 1853 un long écrit de quelque 5000 vers sous le titre d’Eskaldunac.
Dans ce poème voici un extrait des vers consacrés à vanter les mérites du makhila. Cette partie du long poème compte une trentaine de vers en basque labourdin.

Hura dute ezpata, hura bere harma
Guciz gora maitea, salbaluz arima;
Hura dute bidean lekhaio bezala;
Gauaz diote zaintzen cizailu* guibela;
Zakhurra beguiratzen, asiki menetic;
Atheralzen zangoa erreken artetic;
Maïpolis zarpetan urre badabila,
Iduri du makhilac haren garda dela ;
Biaïan du arropa dilindan ibiltzen.
…..
Dont la traduction en français nous est proposée par Joxet Lahetjuzan. Milesker handi bat.

C’est que c’est là son arme, et c’est là son épée,
estimé par-dessus tout, qui enhardit son âme
et qui, tout seul, l’assiste sur les chemins,
préservant ses arrières la nuit,
empêchant les morsures des chiens;
qui guide son pied au travers des ravines;
préserve les valeurs dans ses poches de veste,
comme si ce makhila était leur protecteur;
et allant portera suspendus ses habits, à l’épaule.

A cette époque un makhila Ainciart se présentait comme celui qui est conservé au Musée Basque de Bayonne, 1858, attribué à Gratien Ainciart.

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