Ce même titre est repris dans le film noir et blanc de Maurice Champreux sorti en salle début 1931, Au Pays des Basques. On y voit Jean et Marie-Jeanne Ainciart dans différentes étapes de la fabrication à Larressore. Le titre de cette longue séquence: » La fabrication de la canne basque ou makila est oeuvre de longue haleine « .
Pour faire un makhila il faut à la fois du temps et des savoir-faire: le temps pour la pousse du néflier, son incision sur pied, le passage au four, sa coloration et son entretien pendant des années pour obtenir un bois patiné de bel aspect; les savoir-faire pour le bois mais aussi les pièces métalliques (viroles, trèfles, pointes) et le cuir (tresse et dragonne). Et bien sur le savoir-faire du montage des différents éléments devant vos yeux à l’atelier de Larressore.
Et tout ceci peut être simplifié dans les makilas de boutique: bois de châtaigner non incisé, coloré à la teinture, viroles découpées dans des tubes et gravées au laser, montage au plomb ou à la résine. Et encore plus simplifié avec des matériaux synthétiques, sans aucune tresse de cuir, avec gravure au laser et montage à la colle de pièces fondues en usine.