S’il fallait une preuve que le makhila (makila) était bien le bâton du Basque -et de tous les Basques- au début du 19e siècle, elle serait fournie par une série d’aquarelles de l’époque. Dans la photothèque du Musée Basque figurent ces aquarelles au sujet desquelles des interrogations demeurent. Tout d’abord elles sont les copies d’originaux détenus par la Mediathèque de Bayonne et…
de Bayonne. Si les copies sont attribuées à Louise Esther Thomas un siècle après environ, on ne connait pas par contre l’auteur des originaux. Enfin l’occasion qui les a vu naitre est discutée: visite à Bayonne de la Duchesse d’Angoulême en 1823 ou bien visite, toujours à Bayonne, de la Duchesse de Berry en 1828.
Philippe Veyrin penche pour 1828. Il nous commente ces représentations du costume des Basques de l’époque: « Dans cette joyeuse foule, l’écarlate et le bleu barbeau dominent sur tous les habits. Le pantalon commence à se substituer à la culotte du siècle précédent qui résiste encore. Les hommes portent la maripulisa à larges revers s’arrêtant à hauteur des reins comme un boléro de toréador. Le makhila d’aspect plus débonnaire remplace dards, piques, poignards ou épées. »
Parmi ces aquarelles du Musée voici celles où on peut voir le makhila. Les hommes portent le pantalon à une exception. Ils ont le plus souvent les cheveux longs coiffés d’un large béret. La taille est prise dans une large ceinture en tissu, la cinta.
Les photos sont celles du Musée Basque.