Le makhila n’est pas un bâton de berger

15 janvier 2018

Le makhila n’est pas un bâton de berger
Le makhila n'est pas un bâton de berger
Au XIXe siècle la mode est aux voyages de découverte et aux récits qui les prolongent. Le Pays Basque est une destination en soit ou une escale vers l’Espagne ou encore une halte vers les Pyrénées. Nombreuses sont les descriptions des Basques de cette époque et de leurs costumes.
Ainsi Prosper de Lagarde écrit en 1835 dans son Voyage dans le Pays Basque et aux bains de Biarritz : « Puis le bâton, meuble indispensable à un Basque ; un bâton de néflier, le gros bout par en bas, garni de cuivre, le haut tenu au poignet par un cordon, et le bois entretenu d’un beau rouge brun ».
Ou encore F. Morel en 1836 dans Bayonne, vues historiques et descriptives : « Bayonne a aujourd’hui du mouvement et du bruit pour une ville de 40,000 ames : chaque maison s’élargit, pour ainsi dire, pour faire place aux nouveaux locataires; chaque place, chaque carrefour, voient passer une foule toujours renouvelée et pittoresque.C’est le Basque chaussé d’espartilles, vêtu de velours, aux longs cheveux flottans, au berret bleu et au maquila (*) national « . Avec ce renvoi de bas de page (*) Bâton de néflier armé de fer à son extrémité.
Il fut une époque où les Basques ne quittaient jamais leurs maisons sans leur makila. Ce bâton était bien le bâton de marche du Basque, à la fois compagnon et arme, et pas du tout un bâton de berger. Il faut voir les aquarelles de 1828 qui montrent les costumes des Basques du début du 19e siècle.

Aller en haut