Le makhila dans la littérature

8 septembre 2011

Le makhila dans la littérature
Le makhila dans la littérature

Si au début du XIXe siècle, on trouve le makila, bâton ferré du Basque, dans les descriptions des visiteurs du Pays Basque, plus près de nous ce sont les romanciers qui s’emparent de l’image du makila et de l’atelier de Larressore. Voici quelques livres par ordre de parution

1981. Shibumi. Trevanian (écrit en 1979, première traduction en français en 1981)
Notre anti-héros s’étant retiré au beau milieu du Pays Basque, la culture basque est très importante, ce qui amène quelques touches d’humour très agréable dans ce monde où tout est calcul, élimination et vengeance… “Why are you bringing your makila along, Beñat?”
“I promised myself that I would carry it until I discover which of my people informed on that poor little girl…”

1987. Mes rayons de soleil – Louis Nucera
“Nous nous rendons ensuite en voiture à Larressore. C’est là qu’existe l’unique atelier où l’on fabrique les makilas de tradition… Le makila est le bâton des Basques depuis des temps immémoriaux”

1998. Le cri du peuple – Jean Vautrin
Quelle obscure vengeance poursuit Horace Grondin, l’ancien bagnard devenu sous-chef de la Sûreté, et que cherche-t-il lorsqu’il traîne sa carrure inquiétante dans les bouges de Paris ? Quel jeu joue donc Tarpagnan, le jeune et fougueux capitaine passé du côté des insurgés pour l’amour de Caf’Conc’, une belle fille qui chante dépoitraillée La Marseillaise en haut des barricades?
La Commune de Paris à la manière des feuilletonistes de l’époque. Une plongée au meilleur de la veine populaire. Il faudra toutefois attendre le 4e tome de la série dessinée par Tardi pour savoir si Horace Grondin va retrouver Tarpagnan et lever le mystère du makhila. Les 4 tomes de Tardi et Vautrin: Les canons du 18 mars (2001); l’espoir assassiné (2002); les heures sanglantes (2003) et le testament des ruines (2004).

 

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1999. Les chemins fauves – José Giovanni
“Dans la tourmente, Melissa s’appuyait sur une drôle de canne…”, voici ce que l’auteur écrit en 2002 : “La sœur jumelle est le personnage principal. Une aventurière dont l’élégante canne d’argent est une arme : le makila, fabriqué à la main par le dernier spécialiste basque, Ainciart Bergara. Il sera sur la couverture du livre. Je le garderai. Nelson Mandela possède le même. Sa devise, « Je suis libre », y est gravée. Sur la mienne, on peut lire : « Faire face ».

2006. Une famille bien comme il faut – Marie-Claude Gay
Elle tenait dans sa main le makila d’Amédée. Créé par la famille Ainciart-Bergara, il avait une histoire. Fait en néflier, bois d’une grande solidité, la canne-défense, garnie de métal dans sa partie supérieure, possédait un pommeau ciselé, cachant à l’intérieur une pointe redoutable en acier forgé.
La coutume voulait que le propriétaire de ce bâton pas comme les autres donne une maxime propre que le créateur gravait sur le pommeau. Amédée en avait choisi une relavant du fatalisme: lehen hala, orain hola, gero ez jakin, “hier comme cela, aujourd’hui comme ceci, demain je n’en sais rien”.

2009. Mascarades – Philippe Ward (premère parution en 1999)
“Mikel voulut bondir sur lui, mais Beloki tendit la pointe du makila avec une grimace de douleur.” Le dernier et 25e chapitre du livre s’intitule Larressore et présente la fabrication d’un makila dont le pommeau est gravé d’une tête d’homme-chat. Notre exemplaire est dédicacé à Charles Bergara qui transmet “l’âme basque au coeur des Makilas”.

2011. Makhila – Frédérique Lorient
Pourquoi ? Il n’est jamais venu au Pays Basque, et encore moins dans cet atelier fabriquant des makilas, ces bâtons basques traditionnels dont le pommeau rond cache une pointe acérée et meurtrière… Mais quel est le lien entre Alexia et le makila ?

2011. Makhila – Norbert Gualde
“Le soleil encore bas parvint à réchauffer l’homme pesant sur son makila dont la virole pénétrait profond entre les galets… Cédant à son tic de l’index droit, il caressait la vieille devise basque gravée dans le métal, idiak adarretik gizona hitzetik. Son père lui avait confié le bâton alors qu’il était tout petit…”

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